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Sahara Occidental 2007
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17 mai 2007

Sahara occidentale : le plan d’autonomie marocain, un projet d'espoir pour l'avenir du Maghreb

La lecture que le Polisario et Alger font du droit, des décisions et des institutions internationaux est amnésique, particulièrement personnalisée et surtout une lecture qui n’obéit pas à une règle générale. Ce n’est pas la cohérence qui étouffe ce duo.
Cette façon de faire était très efficace du temps ou les instance internationales obéissaient à une logique bipolaire, quand les changements d’attitude d’une position à son contraire et un certain opportunisme dans les prises de décision pouvait être un bon vecteur de l’efficacité diplomatique, pourvu que l’on s’inscrive dans les petits papiers du camps au sein du quel on grenouille.
Le dossier du Sahara occidental, un vestige, probablement l’un des rares à persister de l’époque de la guerre froide, est l’illustration la plus caricaturale de ce comportement, en tout cas pour la diplomatie algérienne. Les exemples et les faits qui montrent que l’accumulation des revirements, des contradictions, des reniements aussi et des interprétations abusives voir même des mensonges dans cette interprétation des textes et des positions des instances internationales dans  l’attitude de l’Algérie et du Polisario sont légion. Cela dure depuis plus de trois décennies. Et cela a même continué de manière immuable même si la guerre froide est au musée de l’histoire comme les pierres du défunt mur de Berlin et les vestiges de l’Union soviétique. Des exemples de l’actualité du dossier du Sahara sont la meilleure illustration de cet état de fait. 
Lors de la campagne que Mohamed Bedjaoui le chef de la diplomatie algérienne a mené sur les traces des délégations du Royaume du Maroc parties expliquer l’initiative marocaine sur l’autonomie au Sahara occidental, l’émissaire algérien a beaucoup insisté sur le caractère de décolonisation contrariée du dossier du Sahara occidental. Un discours tout ce qu’il y a d’amnésique et d’autiste. Et ce n’est pas à cause de l’âge canonique du patron de la diplomatie d’Alger et qui fait de lui, à plus de 80 ans l’un des plus vieux routiers des arcanes diplomatiques mondiaux. Le caractère amnésique du propos de M Bedjaoui vient de deux choses.
D’abord, la crise du Sahara occidental ne relève plus du processus de décolonisation, depuis 1975, après le règlement de cette question entre les royaumes d’Espagne et du Maroc. Cela M Bedjaoui en est le meilleur expert puisqu’il a été l’un des acteurs les plus activiste de cet épisode. On peut rappeler à cet égard que quelques uns de ses collègues, notamment marocains l’ont surnommé M « Terra nullius ». Le Maroc pour établir ses liens avec son Sahara, avait fait une démarche auprès de la Cour internationale de justice, avec les deux fameuses questions «le Sahara occidental était-il terra nullius ? », « sinon, quels était ses liens avec le Royaume du Maroc », on ne va pas revenir sur tout les détails historiques  « pour ceux que cela intéresse voir le site : www.sahara-online.net (à la rubrique décolonisation de la partie historique) ». C’est la question sur l’existence de maître au Sahara avant la colonisation espagnol que M Bedjaoui n’a pas beaucoup aimée. Et pour contrer cette question à la réponse évidente, à savoir que cette terre avait un maître et que ce maître est le Maroc, le chef de la diplomatie algérienne s’était fait à son corps défendant l’auxiliaire de la thèse coloniale, en répétant à qui voulait l’entendre que le Sahara occidental était terra nullius au moment de sa colonisation par l’Espagne. La suite de cet épisode anecdotique on la connaît. La cour n’a pas suivie la thèse que défendaient les colons et M Bedjaoui. Elle a même affirmé que les tribus du Sahara occidental étaient engagées par un lien d’allégeance au roi du Maroc. Le quel lien était reconnu par les Etats étrangers.
L’autre aspect est un élément de droit, qui subit aussi bien dans la bouche du ministre des affaires étrangères algérien que de Mohamed Abdelaziz,chef du Polisario un abus d’usage permanent. Il s’agit de ce qui représente pour le processus de décolonisation, l’équivalent des tablettes de Moïse : la fameuse résolution 1514, adoptée le 14 décembre 1960. Que nous dit cette résolution que toutes les correspondances et tous les propos du Polisario et de la diplomatie algérienne évoquent comme une sorte d’amulette pour conjurer un mauvais sort ?
Le texte de la 1514, entérine le processus de décolonisation entamé dans le tiers monde quelques années auparavant et réaffirme le principe posé au lendemain de la seconde guerre mondiale selon le quel les peuples sont libres de disposer d’eux même. Elle reconnaît aux peuples le droit à la liberté et considère que leur soumission à la domination étrangère comme étant un « déni des droits fondamentaux de l’homme ». Pour être plus exhaustif, on peut ajouter que cette résolution comprend sept points qui définissent le processus de décolonisation, dont un le numéro 6 dit clairement ceci : « toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l’unité nationale et l’intégrité territoriale d’un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies ». Le principe suivant (numéro 7) rappel, comme pour lutter, par anticipation, contre l’amnésie de la diplomatie algérienne et du Polisario, que tous les Etats doivent observer les dispositions de la Charte, de la déclaration universelle des droits de l’Homme sur la base, entre autres de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et dans le respect des droits souverains et de l’intégrité territoriale de tous les peuples.
Ainsi les Nations Unies qui ont enregistré les accords de décolonisation signée par l’ancienne autorité colonisatrice l’Espagne et la partie concerné par la libération de cette partie de son territoire appelé Sahara occidental, en l’occurrence le Maroc, les Nations Unis n’ont jamais dans aucun de leurs documents, depuis 1975, évoqué la décolonisation en parlant de la présence du Maroc au Sahara occidental. Cela n’empêche pas le duo Algérie – Polisario d’user abusivement de cette appellation.
Autre exemple, toujours puisé dans l’actualité du dossier, mais une actualité qui se répètent depuis plus d’une décennie, la sélectivité dont font preuve Le Polisario et la diplomatie algérienne vis-à-vis de l’épisode du plan de règlement de James Baker. L’envoyé spéciale du secrétaire général des Nations Unies avait proposé un premier plan de règlement qu le Maroc avait accepté et qu’ils avaient, eux, rejeté.  Baker a présenté un second plan que le Maroc a rejeté et que l’Algérie et le Polisario ont accepté. Les instances internationales avaient donc conclu à la non faisabilité de ce plan et ont demandé aux parties de se mettre autour de la table de négociation en apportant des propositions. La diplomatie algérienne et le Polisario décidément amnésique incurable ne parlent actuellement que du plan Baker que le Maroc a rejeté et qui aurait été carrément entériné par les Nations unies, ce qui est tout simplement mensonger.
Les exemples comme on l’a déjà mentionné sont légion, mais on peut s’en tenir à ce qui a été évoqué pour ne pas trop charger ce texte. L’essentiel à propos du dossier du Sahara est que la démarche de la direction du Polisario et la diplomatie  algérienne a toujours tendu vers l’enlisement des tentatives de règlement sans pour autant proposer quoi que ce soit, sauf cette proposition que la diplomatie algérienne a fait dans le sillage de leur tentative réussit de mise en échec du plan Baker : la partition du territoire du Sahara occidental entre le Maroc et le Polisario. Une proposition que le Maroc a refusée.
Actuellement l’action de manipulation se poursuit, même si le Polisario et Alger ont un boulot compliqué cette fois ci, à cause de l’initiative marocaine. Mais l’imagination  de ce duo n’est pas épuisée quand il s’agit de tenter de perpétuer la situation d’impasse. A l’action préparée de longue date et pratiquement au vu et au su de tout le monde par le Maroc, la riposte de la diplomatie algérienne et du Polisario a été la présentation d’une missive qui ne fait que reprendre les revendications archi connues du Polisario. Une missive préparée à la va vite et sortie de sous le coude dans le style qui avait beaucoup court dans les arcanes onusiennes à l’époque de la guerre froide. Hors au delà des effets à très court terme de ce type de procédés qui ne peuvent être d’aucune efficacité au final, la crise du Sahara occidental, mis à part son importance pour le Maroc qui défend l’intégrité de son territoire, un Polisario qui s’épuise à mettre sous une république et des titre virtuels un sol dont l’appropriation s’éloigne de plus en plus et bien entendu une Algérie qui n’arrive pas à cuire ses marrons sous le feux refroidi par la fin de la guerre froide, la communauté internationale est en réalité plutôt agacée par le trop plein de manœuvre et de tergiversations sur un dossier qui relève pour le moment en tout cas, d’une crise de très petite intensité, que personne ne souhaite voir s’aggraver. C’est d’ailleurs dans la perspective de voir s’épuiser définitivement,  ce foyer, que le Maroc déclare avoir pris son initiative sur l’autonomie qu’il désire conformément avec les résolutions des Nations Unies, négocier avec les autres protagonistes du dossier. Par ailleurs l’intérêt aussi bien stratégique qu’économique de la région de l’Afrique du nord plaide en faveur d’une accélération de la solution et incite les partenaires de l’Algérie et le Maroc à leur demander d’accélérer le pas pour s’asseoir à la table de négociation. La situation au Sahel et l’agitation de l’intégrisme ainsi que la menace terroriste sont des causes suffisamment sérieuses pour pousser les uns et les autres à tourner la page de la crise du Sahara. Et l’offre marocaine permet de faire cela tout en ouvrant une voie à la sortie honorable pour le Polisario et la conversion de cette organisation politico-militaire faite sur le modèle stalinien de l’époque de la confrontation est-ouest, en une expression apaisé sinon de l’ensemble des citoyens du Sahara, ce qui ne correspond pas à la réalité, du moins d’une partie de la spécificité des citoyens marocains du Sahara.
Cela est-il possible tout de suite ? Tout dépend de la capacité de la diplomatie algérienne à se réformer et à recycler ses capacités d’activisme indéniables pour les adapter aux nouveaux risques d’un monde à un pole, mais qui tend de plus en plus vers une multi polarisation qui est loin d’être porteuse de sérénité.  Cela dépendra aussi de la capacité du front ou du moins une partie  en son sein à entreprendre la rupture culturelle nécessaire et les adaptations qui s’imposent.
       

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  • Le Sahara occidental dont je suis originaire fait parti de mon pays le Maroc. Elle fait l'objet de revendication séparatiste et de manoeuvres de la part du pays voisin l'Algérie. C'est sur ce problème que je voudrais informer et débattre avec les autres.
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